Une première ! Dépôt par les commerçants, les acteurs économiques et les riverains d’une demande de permis d’urbanisme.
Tous les acteurs économiques du quartier du haut de la ville – les commerçants, Uptown Brussels, BEL, BECI, TOURING, Fédération Belge du Stationnement, Sofitel, les riverains,… – se sont unanimement fédérés et ont retenu à l’unanimité le bureau d’architecture Pierre Lallemand and Partners.
Parmi ces commerçants et acteurs économiques, BECI regroupe 2500 membres et représente 35.000 entrepreneurs, BEL 75 entreprises, Brussels Uptown 83 enseignes, la Fédération belge du Stationnement atteint des centaines de personnes dont les membres assurent la gestion de plus de 296 parkings en Belgique.…. Ce dossier est supporté par des milliers de personnes.
La ville est le lieu de tous les possibles, le réceptacle de toutes les pensées, de toutes les libertés. Les éléments constituants des villes sont incontestablement le commerce, le lieu d’échanges et de rencontres, et l’exposition des savoir-faire. L’accessibilité à ces lieux et leur attractivité est une des données premières. La souplesse des modes de transports doit favoriser le développement urbain. La mobilité intrinsèque doit être alléguée au service de ce développement.
Dans la mission d’offrir à chacun une ville infusée d’une attitude civique et urbaine et de donner une identité fédératrice aux deux rives en tenant compte de l’enjeu crucial de la mobilité pour tous, la solution développée consiste en un ensemble d'édifices s’érigeant entre deux rivages et abritant pléthore d’activités culturelles (bibliothèque, HoReCa, concerts, lieu d’expositions et de débats...) dans un écrin végétal.
Le concept se base sur la fluidification du trafic dans un cadre plus sain, plus vert. L’accent sera mis sur un véritable partage de la voirie par tous ses usagers (piétons, cyclistes, automobilistes).
Une circulation sinusoïdale rythme et structure le paysage dans lequel les piétons ont priorité sur les modes de transport.
La conception des circulations est un enjeu majeur, d’où les circulations dissociées, circulations dites « de transit » et de circulations partagées « à proximité » du front commercial. Il en est de même pour les circulations des vélos. Dans chaque sens, les circulations rectilignes « de transit » sont composées d’une double voie pour les voitures et d’une piste cyclable à sens unique d’une largeur de 2,5 m. En effet, provoquer des croisements de deux-roues serait irresponsable compte tenu de leur vitesse. Dans le souci de privilégier fluidité plutôt que vitesse, ces voies de transit seront limitées à 30 km/h.
Dans ce but de partage et de sécurité pour tous, une voirie serpentine rythmant et structurant le paysage à destination des voitures recherchant un stationnement, vélos, et trottinettes longe une zone de chalandage permettant aux piétons et autres usagers doux et vulnérable de s’adonner sereinement à la pratique de l’espace urbain. Ce chemin porte en lui une poétique de l’école buissonnière. Limitée à 20 km/h, cette zone partagée dite « de chalandage » accommodera taxis, « kiss & drive », livreurs, et autres services de secours et de logistique.
Pour des raisons à la fois d’usage, de nécessité, de qualité visuelle, on considère que d’offrir à tous les commerces un emplacement de stationnement de très courte durée est indispensable et nécessaire à l’activité économique ce jour. Il résulte de cette attitude une centaine de parkings en surface (par rapport à l’existant d’environ 300 voitures). Aujourd’hui nécessaires, ces places s’étendront en front de commerces. Les véhicules stationnés en sous-sol pourront dorénavant choisir la sortie adaptée à leur itinéraire via une nouvelle sortie. Vélos, trottinettes et autres « engins du futur » bénéficieront de plusieurs zones de délestage réparties sur le même axe.
La gestion de tous ces paramètres reste adaptable dans le temps et laisse toute possibilité à des modifications d’affectation en vue d’offrir une flexibilité selon l’évolution de ce site nouveau.
Une gamme de mobilier urbain – comprenant bancs, luminaires, potelets, bacs à plantations, poubelles publiques à tri sélectif, et collecteurs de déchets pour les cartons et autres détritus recyclables des commerçants – en béton préfabriqué zébrés gris clair / gris foncé constellera la zone de chalandage, perpétuant une propreté intelligible et offrant une sécurité accrue aux usagers.
La disposition de la végétation mènera naturellement les chalands dans leurs pérégrinations ou vers le Parc d’Egmont, faisant (re)découvrir aux usagers ce joyau de verdure en ville.
125 arbres seront replantés.
En plus des bénéfices inhérents à la végétation (ombrage, protection contre le soleil et la pluie (fine), prolifération et conservation de la biodiversité, neutralisation d’une partie de la pollution atmosphérique) cette couverture végétale apportera une note de poésie et d’onirisme.
Pour leur floraison éphémère et effet spectaculaire offrant aux acteurs économiques la possibilité d’organiser des événements autour de la nature, facilité d’entretien et adaptabilité au site et au climat, notre choix s’est porté sur trois espèces d’arborés à feuillage persistant : platanus hispanica « suttnen », prunus « accolade », et des magnolia grandiflora « galissoniere ».
Ceints par d’imposants platanes mature plantés aux deux extrémités de l’axe et appuyant le rythme des plantations, les espèces sélectionnées (Prunus sargentii et Magnolia grandiflora) alterneront le long du tronçon sur deux rangées parallèles.
Facile d’entretien et agréable aux différents usagers, d’étroites et longues dalles de granit gris clair donnent une mesure répétitive aux pas et incitent à la déambulation sur un sol continu. Toute la promenade piétonne se fait sans entrave, bordures ou différence abrupte de niveau. Le traitement du granit est très légèrement bouchardé afin d’éviter que celui-ci soit glissant d’aucune façon.
Afin de délimiter visuellement les diverses zones, la piste cyclable de couleur ocre incitera naturellement les cyclistes à emprunter leur propre voie.
La voirie asphaltée couleur terre cuite entraine les automobilistes à la prudence tant sur la double voie que sur la serpentine.
De part et d’autre du boulevard, de larges trottoirs de dimensions égales (de 6 à 15 m) offrent aux commerçants des deux rives une voirie équilibrée et équitable.
Cette dentelle de verre et de bois, ces coiffes transparentes accueillant ce jardin aux pensées diverses (jardin d’hiver) est le lien indispensable à la cohésion des deux rives
–pour mémoire, ce boulevard est plus large de 5 mètres que les Champs Elysées et contient deux fois la Rambla de Barcelone en sa largeur.
Ce chapelet d’édifices va induire l’attention indispensable à la résonnance de chacune des rives.
Un relais sera implanté, une charnière renforçant l’activité commerciale et économique. Cette articulation polarisera l’identité nouvelle du lieu.
Cet objet d’architecture de 18 mètres par 180 mètres de long est constitué d’une double structure, l’une métallique, l’autre composée de losanges en bois lamellé, le vitrage étant posé à l’extérieur de la structure de bois. Cette structure se compose / se divise en deux éléments « doubles » et d’un élément simple. Ces entités se rejoignent aux étages.
L’affectation première est un jardin botanique. Celui-ci sera aménagé de sorte à accueillir petite restauration, bibliothèque et / ou librairie, soit autoriser les présentations de produits, et / ou à l’occasion, défilés et autres manifestations culturelles de type expositions, débats, ou concerts privés. A ce propos, l’on peut même envisager de mettre à disposition certains espaces pour accueillir les étudiants du conservatoire. Cette structure est divisée en 5 éléments au « rez-de-chaussée » pour permettre des passages transversaux très distincts liaisonnant de la sorte le Boulevard de Waterloo à cet élément nouveau et ce dernier à l’Avenue de la Toison d’Or. Ces éléments à la volumétrie singulière sont reliés entre eux par une structure « de pont » dont le plateau horizontal accessible se situe aux alentours de 12 mètres, et est re-joignable soit le long d’une courbe composée de marches d’escalier et / ou des ascenseurs traversant les structures fermées. Ce lieu baigné de lumière est constitué de trois niveaux, dont deux en mezzanine, totalisant une surface de 4000 mètres carré pour l’ensemble du projet.
Les constructions doivent contribuer à affirmer le caractère exceptionnel de ce qui pourrait devenir un lieu à l’identité connue au-delàs de ces frontières. Cet ensemble ayant pour fonction induite de capter, d’être un complément à l’activité présente sur ce lieu.
Quoi de plus pertinent qu’au lieu de vitesse, de pollution et de nuisances, l’on propose ce « jardin botanique » à l’image d’une qualité de vie générée par ce contraste.
Ce projet en sa genèse implique tous les acteurs, qu’ils émanent des pouvoirs publics ou de la société civile, l’objectif réside bien en leur concertation en une volonté de façonner une ville réceptacle des préoccupations et du bonheur de tous.
Cette conjonction créée un rapprochement entre ces deux rives et figera en sa forme la pensée vivante de la ville, engendrant une réelle attractivité au quartier.
Il nous semble essentiel de créer ce maillage tant au niveau urbanistique que commercial et de constituer cette identité fédératrice aux deux rives.
Quoi de plus pertinent qu’au lieu de vitesse, de pollution et de nuisances, l’on propose ce « jardin botanique » à l’image d’une qualité de vie généré par ce contraste.